CARTE POSTALE, PAR DANIEL MAJA

Daniel « Magique » Maja a écrit et illustré : 

Le seul rescapé du naufrage de « l’Atalante  » fut  le Père Giorgio de la Compagnie de Jésus et aumônier du bord. C’était un savant, botaniste, philologue, taxidermiste et épicurien. Arrivé par miracle sur le rivage, il fit voeu d’y bâtir une chapelle, ce qu’il fit.

Elle n’est plus consacrée, le cabinet de Curiosités du jésuite, collection d’objets échoués sur la plage y demeure encore.
Là voisinent un astrolabe rouillé, des figures votives des Barbudes, un coco-fesse, le Quart-livre de Rabelais dans l’édition du Coq à l’âme en maroquin rouge, la Dive Bouteille au vin de Cana, une lampe Pigeon (chère à Alexandre Vialatte), des scarabées bleus, un herbier sur vélin, une pipe à opium, un tarot des Bohémiens et tant d’autres merveilles. Un chat dort dans la conque du bénitier. Les dalles sont douces aux pieds-nus.
On va se baigner, l’eau est transparente, on observe les holoturies, on philosophe sur la vie végétative d’icelles, puis on ira cueillir des moules grasses et laiteuses dans les rochers mauves.
Ne sait quand reviendra…

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Puis Mon ami Jack Chaboud m’écrit : « Daniel Maja m’a appelé ce matin, une question : “comment connais-tu Eric Poindron », j’ai répondu un truc plat comme la Hollande, alors que j’aurais dû lui dire : « Mais… tout le monde connait Eric Poindron ». Voilà »

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