Les fabricants d’automates imaginent des automates écrivains afin de raconter l’histoire des automates.
Ce soir au Regent Theatre de Stoke-on-Trent, on jouera la pièce rare Le Double meurtre de l’automate* de qui vous savez. Il y aura peut-être cet étrange spectateur qui assiste à toute les pièces, à chaque représentation, observe, et se tait.
Parce qu’il existe des coups de cœur comme des coups de théâtre, il revient chaque soir, élégant et pâle.
Le spectateur deviendra-t-il, après le spectacle, quand la nuit aura gagné les ruelles et les coulisses du théâtre, le meurtrier raffiné de Le Double meurtre de l’automate* ?
Et si le personnage de théâtre, notre théâtre, était un fantôme tout de chair ; et si celui qui le regarde était capable de lui ravir la place ?
La scène est une répétition qui donne le change, c’est en coulisse, au cœur des mécanismes, que les vrais effrois font sang et sens.
« La mort écoute les mots. Elle les a déjà entendus. Elle aussi possède un exemplaire de la pièce. » Joseph O’Conor, nous le rappelle, sans excès. Dans « Muse », à découvrir aux éditions Phébus.
*Le Double meurtre de l’automate de John B. Frogg nous conte l’histoire de l’inventeur Anatole qui cherche, en vain, à mettre au point un automate assassin afin de prouver la supériorité vertueuse de la machine sur l’homme. Lassé de ses échecs, il se décide à tuer un innocent à la place de l’automate. Alors qu’il se croit soupçonné, il met fin à ses jours par pendaison, mais maquille son crime, de sorte à faire croire qu’il a été assassiné par sa créature.
Sujet très contemporain que l’intelligence artificielle. Des robots remplacent déjà les hommes dans des tâches répėtitives et/ou rebutantes et l’aident de plus en plus, mais une crainte point quant à leur future capacité à le remplacer, voire à le supplanter pour finalement… s’en débarrasser !
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