Nouveauté(s) & coup de coeur

NOUVEAUTÉ(S)

Vents contraires, le livre collaboratif du Théâtre du Rond-Point

Jean-Michel Ribes et son équipe lancent le site collaboratif ventscontraires.net : chaque jour, artistes, écrivains et hurluberlus du Web y inventent, dans un désordre joyeux, une libre encyclopédie du rire de résistance.

Aujourd’hui, ce site devient un livre-promenade, un album inattendu où jaillit la fantaisie subversive du Théâtre du Rond-Point ! Écrivains reconnus, journalistes, graphistes, stars du Web viennent enrichir le livre et contribuer à lui donner un souffle irrévérencieux.

Citons, parmi les auteurs : Christophe Alévêque, Alexandre Astier, Kader Aoun, Ray Banana, Guy Bedos, Tahar Ben Jelloun, Enki Bilal, Jacques Bonnaffé, Charb, Éric Chevillard, Jean-Loup Chiflet, Boris Cyrulnik, ik, Pippo Delbono, Nicolas Delesalle, David Foenkinos, Paul Fournel, Jean-Louis Fournier, François Gadant, Jacques Gamblin, Noël Godin (alias l’entarteur), Jean-Marie Gourio, Jean-Michel Helvig, Régis Jauffret, Denis Lavant, Paul Martin, Geoffroy Monde, Mordillat & Prieur, Christine Murillo, Marie Nimier, Pierre Notte, Michel Onfray, ORLAN, Martin Page, Bernard Pivot, Éric Poindron, Plonk & Replonk, Gaspard Proust, Noël Rasendrason, Denis Robert, Michel Serres, le Tampographe Sardon… et plein d’autres invités surprise.

Vents contraires.net est une initiative collaborative sur le Web. Aujourd’hui, c’est un livre qui reprend les meilleurs mots, les meilleurs dessins, le bel esprit de résistance d’une revue monstre qui compte des centaines de milliers de lecteurs. Plus de 3 000 billets en ligne, dont 412 vidéos et 1 500 000 pages vues. Jean-Michel Ribes : « Il était intéressant de proposer, via internet, quelque chose qui ressemble à l’esprit du Rond-Point, une espèce de magazine en ligne. J’ai souhaité qu’on y réfléchisse ensemble et on a abouti à cette revue collaborative un peu iconoclaste, un peu farfelue, un peu incongrue, dans le sillage dadaïste ou la lignée de ces humoristes que Breton a réunis dans son Anthologie de l’humour noir, c’est-à-dire des gens qui bougent le monde avec esprit et humour, qui se détachent d’une actualité trop souvent prégnante et en font autre chose. J’ai proposé ce titre parce que j’imaginais quelque chose à l’envers de la mode, à l’envers du flot de la bien-pensance, du flot du discours unique. »

Après le succès des deux tomes du catalogue Le Rire de résistance imaginé par Jean-Michel Ribes, l’idée est venue de construire une encyclopédie collaborative du rire de résistance.

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COUPS DE COEUR

PARIS MACABRE, Histoires étranges & merveilleuses

 

Un livre rare sur les « mystères de Paris »

Dans Paris macabre, Rodolphe Trouilleux propose au lecteur une géographie de l’étrange du pittoresque et de l’ incroyable.

Comment la tête du roi Henri IV fut retrouvée récemment grâce à lui ?, L’étonnante confession de l’embaumeur de Gambetta, l’assassinat de la « folle des Abbesses », la remise de la guillotine, le masque de l’inconnue de la Seine, un souper des morts, Berbiguier l’ami des écureuils, etc.

Quelques affaires de sorcelleries, quelques tours de charlatans et des histoires de devins sont aussi évoqués dans ce livre. Toutes ces « historiettes » ont naturellement été découvertes et transcrites par l’auteur dans de nombreux ouvrages, introuvables aujourd’hui, et aussi dans quelques fonds d’archives.

Chaque récit est localisé précisément à une adresse du Paris actuel, ce qui permettra au lecteur de repérer géographiquement tous ces récits. Macabre ne voulant pas dire automatiquement « sinistre », l’humour a sa place dans cet ouvrage destiné aux Parisiens d’un jour ou de toujours.

RODOLPHE TROUILLEUX est né en 1959. Depuis ses plus jeunes années, il flâne dans les rues de Paris à la recherche de l’insolite, de l’étrange et du merveilleux. Fouillant les archives et les bibliothèques en quête de faits-divers inconnus et d’histoires inédites, il multiplie les découvertes. Il est un spécialiste reconnu de l’histoire de Paris, membre de plusieurs sociétés savantes parisiennes, et tente, dans ses ouvrages, de partager avec le plus large public, l’in- croyable et inépuisable patrimoine historique de la capitale.

Il est notamment l’auteur de Paris secret et insolite, (Parigramme), qui connaît un grand succès auprès du public, Montmartre des écrivains, Le Palais Royal, un demi-siècle de folies et Histoires insolites des animaux de Paris (Bernard Giovanangeli éditeur). Depuis plusieurs années, il coécrit des spectacles de rue produits dans le cadre du festival « Du rififi aux Batignolles ». Basés sur une solide documentation, ces promenades théâtrales évoquent toujours une personnalité de l’histoire ou de la littérature, tels Verlaine, l’explorateur Victor Jacquemont ou Francois Vidocq.

COUPS DE COEUR

 VALPÉRI – MÉMOIRES D’UN GENTILHOMME

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Un chef-d’œuvre oublié !

« Quand Paul de Molènes mourut, si jeune encore, ses contemporains le regrettèrent comme on regrette un talent interrompu dans le plus beau moment de son éclat. Son nom avait retenti. »

 JULES BARBEY D’AUREVILLY

« M. de Molènes appartenait, dans l’ordre de la littérature, à la classe des raffinés et des dandys. Tout en lui devenait grâce et ornement. On lui rendra justice plus tard car il faut que toute justice se fasse. »

 CHARLES BAUDELAIRE

PAUL DE MOLÈNES (Reims, 1821-1 Limoges, 1862) débute en littérature sous le patronage de Chateaubriand. Il contribue à la Revue des Deux Mondes et au Journal des débats, puis fait paraître un premier roman, Les Cousins d’Isis, suivi de Valpéri, son chef-d’œuvre, avant de s’engager dans une carrière militaire. Homme d’épée et de belle plume, ses contemporains Baudelaire et Barbey d’Aurevilly louent son talent. Une chute de cheval provoque sa mort aussi prématurée que tragique pour la littérature.

Au cœur du XVIIIe siècle libertin, Valpéri a quinze ans lorsqu’il découvre la bibliothèque de son oncle libertin et « l’orageuse puissance des souffles embrasés de la volupté ».  Lorsqu’il quitte le château de son père en Champagne pour la capitale, son goût pour l’aventure le conduit naturellement au truculent cercle des Navarrois où règnent le stupre et la décadence. Ce sera l’apprentissage du divertissements, de l’alcool, des jeux et des duels. Avec ses compagnons, le gentilhomme connaîtra des situations aussi périlleuses qu’extravagantes. Dès lors, seule lui importe la recherche du plaisir et de l’action.  « Il y a dans ce récit un si contagieux entraînement que le lecteur, électrisé, croit sentir brûler dans ses veines la fièvre de l’action. La main qui s’est crispée sur la garde d’une épée a seule le secret de cette âpre poésie. »

Animé par une soif de l’absolu, doté d’un esprit vif et cruel, d’une extrême élégance et d’une fascination pour la chair féminine, d’un regard, enfin, où l’on voit parfois passer l’ombre du diable, la singulière nature de Valpéri ne cesse de déconcerter au fil de ces péripéties. Jeu, ivresse, débauche, manipulations, duels : il ne recule devant rien. Sa soif de l’absolu demeure pourtant  inassouvie… Pourtant, le mystère de ses origines et la certitude de l’existence d’un monde caché l’amènent peu à peu à vouloir percer bien d’autres secrets…

Que peut encore désirer un héros aux allures d’anti-héros ?

Dans une langue élégante et teintée d’humour, ces mémoires dévoilent les aventures d’un gentilhomme qui oscille entre humeur sombre et gaieté inquiétante. Mélange réussi de Sade, des Liaisons dangereuses de Laclos et de littérature gothique, ce roman étourdissant sent le soufre et l’irrévérence.

Que le lecteur qui s’apprête à pénétrer dans l’univers de Valpéri, gentilhomme « es licence » sache à quoi il s’expose. Rien de grave ici – au sens où ce mot évoque une sorte de raideur monotone ou un sérieux accablant. Au contraire, tout le génie littéraire de Paul de Molènes est mis au service de la jubilation. Qui ne se délecterait d’une telle extravagance et de si folles aventures? Lire Valpéri, c’est rencontrer un remède à la morosité dans une contagieuse allégresse. Véritable récréation, apologie de la légèreté et de l’insouciance, la lecture de ce chef d’œuvre est, de bout en bout, dominée par le plaisir : réjouissons-nous !

« Il y a du Barbey d’Aurevilly chez cet auteur (…)des jeux de pouvoirs évoquant Sade ou Les liaisons dangereuses. (…) On placerait volontiers ces mémoires près du Portrait de Dorian Gray ou La peau de chagrin .

(…) Ce livre, publié pour la première fois en 1845,  semble en effet pouvoir faire écho à certains auteurs contemporains tels Bret Easton Ellis qui, dans ses divers portraits de jeunesses désenchantées, offre à Valpéri ses descendants et ses galons de « classique oublié » de la littérature – tant le classique est celui qui conserve, au fil des siècles, la même puissance de fascination et la même modernité.

A vous de plonger, à présent, dans ce divertissement délicieusement irrévérencieux, servi par une plume d’une élégance rare ! »

Blog De Litteris

N.B. Retrouvez une critique réjouissante de Valpéri, sur le Blog De Litteris

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