L’ÉTOILE COSMIQUE DE RAYMOND ROUSSEL

L : 50 mm ; ép. 15 mm.

Petit gâteau sec en forme d’étoile à cinq branches, placé dans une boîte d’argent spécialement fabriquée selon sa forme, avec un couvercle de cristal, l’habitacle ainsi constitué fermant par un minuscule cadenas. À l’anneau de suspension situé à l’extrémité d’une branche est attachée une pièce de peau de vélin sur laquelle est inscrit à la plume et encre noire : « Étoile provenant d’un déjeuner que j’ai fait le Dimanche 29 Juillet 1923 à l’Observatoire de Juvisy chez Camille Flammarion qui présidait. Raymond Roussel. »
Le gâteau est brisé.

Cet objet étonnant, sorte de « ready-made » selon l’invention de Marcel Duchamp (rappelons que ce dernier reconnut que les Impressions d’Afrique de Roussel avait en grande partie influencé son Grand Verre), fut vendu après la mort de Roussel en 1933. Retrouvé par hasard par Georges Bataille au marché aux Puces, ce dernier l’offrit à sa compagne de l’époque, Dora Maar, qui le conserva jusqu’à la fin de sa vie.
Cet objet a beaucoup frappé tous ceux qui l’ont vu, à commencer par Georges Bataille : « Pour mieux décrire ce qui se passe (ce petit craquement ouvrant un monde encore inaccessible), je chercherai à représenter les rapports de l’homme et de l’univers en me servant de l’« étoile de Roussel ». D’un déjeuner chez Camille Flammarion (qui suivait la visite d’un observatoire), Raymond Roussel rapporta un petit gâteau sec en forme d’étoile à cinq branches. Il fit faire une boîte d’argent de la même grandeur et de la même forme, avec un couvercle vitré, puis il y enferma l’étoile à l’aide d’un cadenas d’argent minuscule (ce cadenas mesure quelques millimètres à peine). Une étiquette de parchemin rattachée à la boîte d’argent rappela l’origine du petit gâteau. L’objet vendu après la mort de Roussel fut trouvé par chance au marché aux puces. Il ne m’a pas appartenu, mais il resta plusieurs mois dans mon tiroir, et je ne puis pas en parler sans trouble. L’obscure intention de Roussel apparaît bien liée au caractère comestible de l’étoile : il a visiblement voulu s’approprier l’étoile mangeable avec plus de conséquence et de réalité qu’en l’absorbant. L’étrange objet signifiait pour moi que Roussel avait accompli à sa façon le rêve qu’il avait dû former de « manger une étoile du ciel ». [« Les mangeurs d’étoiles », in André Masson, Rouen, 1940, repris dans Georges Bataille, Œuvres complètes, Paris, Gallimard, 1970, t. I, p. 566].

Michel Leiris évoque également cet objet, à plusieurs reprises, dans ses écrits sur Roussel.
De même, Annie Le Brun qui fait un rapprochement entre la fameuse madeleine de Proust et ce « gâteau étoilé » [Annie Le Brun, Vingt mille lieux sous les mots, Raymond Roussel, J.-J. Pauvert / Fayard, 1995, p. 341 et 342].

Capture d’écran 2015-11-09 à 16.07.40

ÊTRE OU NE PAS ÊTRE… UN LIVRE…

« Et qui rêve toujours d’écrire un livre « sur les livres qui n’existent pas ». Il est bien parti. »

Gilles Grandpierre, Portrait de Poindron en détective littéraire

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Omar Pesquer est un farceur, qu’on en juge :

« Depuis plusieurs années, on peut voir nombre de romans dotés d’un titre à la structure systématique. Pour exemple : La fille de papier, Le voleur d’ombres, Le rire du cyclope

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N.B. Le curieux gardien remercie Alphonse Allais, Alfred Jarry, Raymond Roussel, et Erik Satie, qui on bien voulu se prêter à cette petite expérience sans même qu’on leur demande leurs avis. 

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