N’oubliez jamais de
voler comme un poisson
nager comme un oiseau
gambader sur le frémissement du vent
chanter de toutes les couleurs
collectionner les souffles larges
être un homme océan
En écho à Victor Hugo – 26 février 1802
« Un écueil voisin de la côte est quelquefois visité par les hommes ; un écueil en pleine mer, jamais. Qu’irait-on y chercher ? Ce n’est pas une île. Point de ravitaillement à espérer, ni arbres à fruits, ni pâturages, ni bestiaux, ni sources d’eau potable. C’est une nudité dans une solitude. C’est une roche, avec des escarpements hors de l’eau et des pointes sous l’eau. Rien à trouver là, que le naufrage. Ces espèces d’écueils, que la vieille langue marine appelle les isolés, sont, nous l’avons dit, des lieux étranges. La mer y est seule. Elle fait ce qu’elle veut. Nulle apparition terrestre ne l’inquiète. L’homme épouvante la mer ; elle se défie de lui ; elle lui cache ce qu’elle est et ce qu’elle fait. Dans l’écueil, elle est rassurée ; l’homme n’y viendra pas. Le monologue des flots ne sera point troublé. »
Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer
Le curieux gardien vous recommande la lecture de :
Ce que c’est que l’exil, de Victor Hugo, éditions des équateurs
En 1875, cinq ans après son retour d’exil, Victor Hugo publie dans Actes et Paroles ce texte lumineux sur la condition morale du proscrit qu’il oppose au tyran.