MYSTÈRE

Peut-être que, tout comme nous, vous vouez une véritable passion à Gérard de Nerval ?
Savez-vous que dans la nuit du 1 octobre 1838, alors qu’il revenait d’un voyage en Allemagne avec Alexandre Dumas – et son Ida Ferrier –, il s’arrête à Troyes, quittant la voiture sans la moindre explication. Nerval s’enfonce dans la « nuit profonde », comme il l’a écrit. Dans Les Nuits d’octobre justement. « Des corridors, – des corridors sans fin ! Des escaliers, – des escaliers où l’on monte, où l’on descend, où l’on remonte, et dont le bas trempe toujours dans une eau noire agitée par des roues, sous d’immenses arches de pont… à travers des charpentes inextricables ! Monter, descendre, ou parcourir les corridors, et cela, pendant plusieurs éternités… Serait-ce la peine à laquelle je serais condamné pour mes fautes ? »

Nerval ne donnera jamais la moindre explication. Que cherche-t-il à Troyes, terre de templiers ? Est-il sur les traces de Rachi, le talmudiste médiévale ; a-t-il un rendez-vous secret dans la ruelle aux Chats ?

Nous connaissons la fascination de Nerval pour les sciences secrètes et occultes et pourtant, aucun biographe officiel n’a mentionné cette disparition. Durant plusieurs jours, Nerval n’existe plus.

Alors voilà pourquoi nous existons.

Le chercheur est un homme de raison. Le détective littéraire est un homme de terrain et d’intuition. Et peut-être doué d’une incurable imagination. Il fouille dans les archives certes, il est là aussi pour rétablir la vérité, mais il enchante aussi.
Appelons cela, les coulisses du mystère.

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