MISCELLANÉES

 Effacteur pour l’échaffaud…

Vous souhaitez apprendre que, jour après jour, et même à raison d’une page par jour, Jérémie Bennequin efface avec conscience A la recherche du temps perdu d’un certain Marcel Proust ?

L’artiste appelle cela un « Ommage », sans H, mais avec labeur et application. Une fois les pages « disparues », elle prennent place dans des livres d’artiste et la vie continue.

« Mon travail entre autres qu’un texte peut devenir une image et qu’inversement une image peut être consideré comme un texte. »

Pour suivre l’artiste destructeur, on clique ICI


 Une simple  histoire d’enfance que l’on doit à Roland Naudaus, le poète…

LA SOUPE AUX VERS DE TERRE

On prend des vers de terre il vaut mieux qu’ils soient gros grands gras : pour les couper en morceaux et les écraser dans la dînette c’est plus commode mais on peut aussi faire une soupe de bonne qualité avec des bébés vers de terre ou des vers de terre nains c’est seulement plus difficile à touiller.

On prend du sable ou à défaut de la terre très fine :si elle n’est pas assez fine on la passe au tamis de la passoire à thé par exemple.

On prend de l’eau ou bien on crache : à plusieurs c’est mieux parce que ça fait comme une fondue.

Après on touille on écrase on remue dans un sens et puis dans l’autre on fait chauffer sur des pierres qu’on a disposées en foyer on fait des gestes avec les mains pour montrer que c’est très chaud que ça brûle on le crie !

A ce moment on goûte la soupe aux vers de terre en se passant la dînette –ou la boîte de conserve si on n’a pas de dînette : une petite cuillère est utile mais on peut faire comme si avec une brindille ou un caillou ou encore un trombone à papier.

Les plus gourmands font : hum j’en reprendrais bien un peu mais à la fin le sang coagule et mélangé au sable blond ça fait sale alors on fait semblant de vomir c’est le meilleur moment.

Roland Nadaus

Bouquinerie Kontrapas a écrit :

– Bonjour madame

– Bonjour madame

– A tout hasard, auriez-vous des livres de Delly ?

– Désolée, non.

– Oh non ! J’essaie de reconstituer l’intégralité de cette oeuvre pour mes petits-enfants, mais c’est difficile. Enfin, j’en ai déjà trouvé 2 à Besançon. C’est très rare.

Lu ce petit mot délicieux de Paul Desalmand :

Egocentrisme – Une amie a peint une église sous la neige. le tableau a plu au maire qui l’a acheté. Le cantonnier est très admiratif, mais, passé ce premier enthousiasme, il exprime une réticence : « il y a quelque chose qui ne va pas : on ne voit pas que j’ai mis du sable ! »

Et pour terminer, parce que c’est l’été :

La mer est bleue comme un(e) ora(n)ge à mer…

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